Ces derniers temps je me demande régulièrement pourquoi dans la génération de nos parents, ils sont si peu enclin à être là pour leurs petit-enfants.
Lorsque je m'imagine plus tard être grand-mère, j'aspire à être comme mes grands-parents, arrières grands-parents. Toujours quelque chose sur le feu, prête à transmettre toutes mes bonnes recettes, régaler mes petits enfants, les emmener au potager et aux poules. Leur apprendre la couture, le crochet au coin du feu accompagnés d'une bonne tasse de chocolat chaud et d'un bon gâteau au pomme avec mon ingrédient secret. J'espère être cette oreille attentive, toujours là pour eux, prête à leur glisser des références spirituelles pour les guider. Leur raconter un tas de souvenirs, et avoir cette envie de rassembler, de transmettre les valeurs de la famille qui me sont si chères.
Et pourtant, je me rends compte que ce n'est pas le cas de nos parents. Je demande autour de moi, mais c'est très rare des grand-parents investis à ce point. Ils sont de cette génération qui ont tout eu. Dont ce qu'ils pensent être la liberté, l'insouciance. Ils sont souvent très actifs et ne souhaitent pas se mettre au service de... Des petits-enfants oui, mais que pour passer de bons moments de temps en temps. Pourquoi se sacrifier, alors que bien souvent ils ne l'ont même pas fait pour leurs propres enfants? Une époque où l'on donnait le biberon à tout va, nourriture industrielle, les grands parents pour les seconder, divorce, abandon de la religion... Et en plus de ça, aucune page internet pour leur dire que ce qu'ils faisaient était "mauvais". Une insouciance TOTALE. Et de répondre à ça : nous étions jeunes !
Je ne leur jette pas la pierre, ce n'était pas de leur faute effectivement. Et puis, aujourd'hui, après tant d'années à vivre de cette manière, on ne se refait pas. C'est tellement difficile de tout remettre en question.
Mais nous, nous pouvons le faire ! Nous pouvons éduquer nos enfants d'une autre manière, vivre d'une autre manière, et continuer à faire de bons petits plats pour que, quand viendra le jour, nous soyons prêtes à transmettre nos meilleurs recettes ! Pour que, quand viendra le jour, nous puissions transmettre ce que nous aurons mis des années à apprendre, à élaborer... Pour que ce rôle de l'ombre marque à jamais nos descendants.
À nos grands-mères,
Laurette.
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